Nostradamus et la variole : les prophéties relevées
Les prophéties de Nostradamus, figure éminente du XVIe siècle, suscitent fascination et études approfondies depuis des siècles. L’une des épidémies majeures qui ont marqué l’histoire est la variole. Il apparaît clairement qu’à travers ses prophéties, Nostradamus a fait allusion à cette maladie dévastatrice.
L’origine obscure de la variole
Dans les quatrains de Nostradamus, il existe des références à une « grande peste », souvent interprétée comme une allusion à la variole, maladie extrêmement virulente et mortelle. Un exemple d’un tel quatrain évoque une contagion mondiale, ce qui correspond historiquement à l’ampleur des épidémies varioliques.
« De la terre noire viendra la grande peste,
Qui par mer en cité fera pestiférer.
Dors, eaux mortes, aura plus forte geste,
Des plus grand nombre sera contrefait. »
Le terme « grande peste » dans ce contexte se réfère à une maladie mortelle et contagieuse, s’imposant comme une tragédie sanitaire majeure.
Les sévices causés par la maladie
Nostradamus décrit également les effets dévastateurs de cette maladie. La variole n’était pas seulement mortelle mais laissait aussi des séquelles visibles chez ses survivants, tel que précisé dans ces lignes prophétiques :
« Les gens marqués des pustules flamboyantes,
La grande plaie laissera traces profondes.
Enfants, vieillards en grande tourmente,
Aucune maison ne sera immonde. »
Les « pustules flamboyantes » sont une allusion directe aux symptômes variqueux; de même, les « traces profondes » font écho aux cicatrices permanentes laissées par la maladie.
La propagation mondiale de la variole
Avec une clairvoyance remarquable, les écrits de Nostradamus préfigurent également la distribution globale de la variole. Alors que la maladie se répandait non seulement en Europe mais également aux Amériques et en Asie par le biais des échanges commerciaux et des explorations européennes, Nostradamus semble avoir entrevu cette sinistre diffusion :
« Par les grands chemins ouverts la mer traverseront,
Nouvelles terres pierreuses et fertiles,
La mort viendra sans frapper de maison à maison,
Grands cierges pleureront dans les temples humides. »
Les « grands chemins ouverts » et la « mer traversée » symbolisent les voies commerciales maritimes responsables de la propagation globale de la maladie.
Les tentatives de remède et de prévention
Dans ses prophéties, Nostradamus fait également référence à des efforts humains pour contrer cette calamité. Les premiers efforts de vaccination et les remèdes primitifs contre la variole peuvent être perçus à travers ces passages :
« Aucun remède trouvé pour soulager,
Grande recherche des plus sages médecins.
La précieuse herbe, utile fluvial,
Soulagement apportera en fin de larmes et des cris. »
Bien que les efforts de l’époque soient limités par la technologie médicale rudimentaire, les « plus sages médecins » évoquent les pionniers de la recherche variolique, tels qu’Edward Jenner qui introduira la vaccination plusieurs siècles plus tard.
L’influence des astres selon Nostradamus
Comme astrologue, Nostradamus attribuait également la survenue de certaines catastrophes sanitaires à des configurations astrologiques spécifiques. En effet, il lie souvent les épidémies à des alignements planétaires, suggérant une influence cosmique sur la propagation de la variole :
« Quand Mars et Mercure seront en conjonction,
Grande souffrance tourment des chairs enflammées.
Les cieux noirs projeteront leur malédiction,
Soulager l’humanité ne pourra être clamé. »
Peu importe la validité scientifique de ces assertions, elles témoignent de l’unicité de sa capacité à amalgamer astrologie et médecine pour comprendre les fléaux terrestres.
L’impact économique et social
Les prophéties de Nostradamus sur la variole ne se limitent pas à l’aspect médical mais englobent également ses répercussions socio-économiques. La gravité de l’épidémie entraînait souvent des périodes de famine, d’instabilité sociale et des réformes économiques comme illustré ci-dessous :
« La grande peste bienoutre se mettra,
Cœur des cités ébranlé de tristesse.
Des forteresses l’économie désolée,
L’or ne réglera pas leurs misères. »
Selon cette prophétie, la maladie aurait des implications profondes, ruineuses sur l’économie des cités et des forteresses.
Un espoir à travers la prophétie
Enfin, malgré le ton sombre et apocalyptique de certaines prophéties, Nostradamus semble offrir un espoir ténu en évoquant la résilience humaine et la capacité d’adaptation face aux périodes de détresse :
« En noir chaos le monde recouvrera,
De nouvelles lueurs perceront la nuit.
La grande souffrance, bienôt s’estompera,
Plus de santé au jour bénéfique promis. »
Ainsi, même dans la nuit la plus noire, il entrevoit une lumière d’espérance où l’humanité surmontera la maladie à travers la persévérance et la science.
Par ces diverses prémonitions, Nostradamus met en relief la redoutable épreuve qu’a été la variole, tout en conservant une note d’optimisme quant à la capacité humaine à triompher de cette menace.