Prédictions boursières de Nostradamus : analyse des prophéties financières.

Les prédictions boursières dans les écrits de Nostradamus

Rares sont ceux qui savent que Nostradamus, bien plus connu pour ses prédictions apocalyptiques et politiques, a aussi laissé des écrits qui peuvent être interprétés comme des prédictions financières. L’étude des prophéties de Nostradamus révèle une connaissance surprenante des flux économiques et des marchés financiers.

La montée et la chute des marchés

Dans ses célèbres « Centuries », Nostradamus semble avoir décrit des cycles économiques qui pourraient être reliés aux fluctuations du marché boursier. Par exemple, dans la Centurie 8, Quatrain 28, il évoque :

« Les grands troubles suscités par le diktat,
Des tirelires, possesseurs de richesses.
Or, argent s’accumulent où naît l’état,
Brusquement tombés par folles hardiesses. »

À travers ces mots, certains analystes voient une allusion claire aux périodes de bulles financières suivies de krachs. La « possession de richesses » pourrait faire référence à une période de prospérité économique, tandis que la « chute brusque » indique une dépression ou un effondrement des marchés.

L’impact des guerres et des conflits

Les prédictions de Nostradamus ne se limitent pas à des événements isolés, mais incluent aussi l’impact de grandes guerres sur l’économie. La Centurie 1, Quatrain 40 en donne un bon exemple :

« La faulx Pallas par la vraye deffaicte,
Fera changer et grand royaumes prendre,
Les Legers croistront nouvel faict rustique,
Bruine, famine, royaumes grands entendre. »

Cet extrait décrit à la fois un conflit (« faulx Pallas ») et ses répercussions économiques (« famine »). Les bourses modernes sont sensibles aux conflits internationaux, et ce texte suggère que Nostradamus avait conscience de cette corrélation entre guerre et économie. Les légers croissants peuvent être interprétés comme une allusion à la croissance rapide mais insoutenable des marchés durant des périodes de guerre, souvent suivies de récessions.

Les cycles économiques prédits par les astres

Nostradamus accordait une grande valeur à l’astrologie pour ses prophéties, et ses observations sur les corps célestes se retrouvent dans les cycles économiques qu’il propose. Dans la Centurie 2, Quatrain 65, on trouve :

« Le noir uny au noir grand changement,
Par Mars & Bellonne pleuves sang. »,
Un peuple excitera par astre brillant,
Grande France changer. »

L’astrologie est souvent liée à la prédiction de cycles, comme les conjonctions de planètes marquant les périodes de croissance et de décroissance. Les « grands changements » peuvent indiquer des cassures économiques majeures, alors que la référence à « Mars et Bellonne » pourrait témoigner de périodes marquées par le conflit, souvent suivies de bouleversements économiques.

Les révolutions industrielles et technologiques

Nostradamus a aussi, semble-t-il, fait allusion à des révolutions industrielles qui ont transformé l’économie. La Centurie 3, Quatrain 82 propose un aperçu de ces changements :

« À travers le feu lreni le nouveau Prince
La grande chaîne du monde sera défaicte,
Pourques & hommes fera telle acqueintance,
Aux trents, le peuple &, la première au moine. »

Ces lignes peuvent suggérer une transformation radicale due à une nouvelle technologie (« nouveau Prince »). Les « grandes chaînes » pourraient symboliser les anciennes méthodes de production et d’économie qui seraient « défaites » par ces innovations. Dans le contexte de la révolution industrielle ou des avancées technologiques modernes, ce quatrain prend un sens particulier en montrant les ruptures économiques induites par de grands bouleversements technologiques.

Les crises financières et les tremblements mondiaux

La sensibilité de l’économie mondiale aux crises est un autre thème abordé par Nostradamus. La Centurie 6, Quatrain 41 évoque :

« Des laictres & non loint de Sénogalles,
De là viendra si grande perplexité,
Un des passeurs tout raye par battales,
Profonds éclats courir en cécité. »

Ce quatrain pourrait être interprété comme une référence à une crise financière majeure (« grande perplexité »), et la « cécité » pourrait symboliser des décisions économiques prises sans clairvoyance en période de panique. « Les passeurs tout raye par battales » peuvent représenter les acteurs financiers éliminés par les tumultes marchés, et « profonds éclats » les répercussions mondiales de ces crises.

Les transactions d’argent et l’économie mondiale

Enfin, la Centurie 5, Quatrain 72 adresse directement les transactions financières :

« Eaux & treros sàn passerre au loing treit,
Si grande foix vint de Bangorofe,
Gens feront plate foy & leur complaint alloit,
Pliant arc & tréz à l’occident grognant. »

Ce passage dépeint une image de flux d’argent (« eaux & treros ») et de foi (« si grande foix »), vraisemblablement économiquement liée. Les « grands » qui se plaignent et plient témoignent de la volatilité et des tensions inhérentes aux marchés financiers.

En étudiant ces vers, nous observons une tentative d’expliquer comment les prophéties de Nostradamus peuvent être appliquées à l’économie et aux marchés financiers. Il est vrai que son langage reste métaphorique, mais avec une approche attentive, on peut déduire des concepts économiques pertinents pour comprendre et anticiper les fluctuations boursières.