La santé déclinante de Nostradamus
À partir des années 1560, Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus, commence à montrer des signes évidents de déclin. Bien qu’étant une figure respectée et célèbre, il n’échappe pas aux maux qui affectent les hommes de son époque. Nostradamus souffre de goutte sévère, une maladie douloureuse qui provoque des crises articulaires. Progressivement, cette maladie le diminue physiquement et réduit considérablement sa mobilité.
Nostradamus continue cependant à travailler et à écrire, même si ses capacités sont limitées. En homme déterminé, il ne permet pas à sa condition de l’empêcher de remplir ses obligations professionnelles. Il persévère, bien que la douleur s’intensifie avec le temps. Pendant cette période, il reçoit de nombreuses visites de disciples, de nobles et d’hommes d’État qui cherchent ses conseils.
L’achèvement de ses œuvres
Malgré son état de santé, Nostradamus ne se repose pas sur ses lauriers. Il continue à rédiger ses fameuses « Prophéties », compilant des quatrains qu’il a écrits au fil des années. Son dernier ouvrage majeur, la « Centurie XI », est publié en 1567. Cette centurie complète son œuvre prophétique et solidifie sa renommée posthume.
Nostradamus fait le choix de se concentrer sur la qualité et la précision de ses prédictions, cherchant à maintenir l’intégrité de son travail. Dans un de ses derniers passages écrits, il évoque avec mélancolie sa propre fin proche. Une citation tirée de ses manuscrits reflète cette vérité :
« J’approche de l’heure où ma lumière sera éteinte, mais mon esprit demeure vigilant à partager les signes des temps. »
Le soutien de son entourage
Nostradamus bénéficie du soutien fervent de son entourage, notamment de sa femme, Anne Ponsarde, et de ses enfants. Ils s’efforcent de le soulager de ses douleurs et de l’assister dans ses travaux quotidiens. Anne, en particulier, joue un rôle essentiel en s’occupant de la maison et en veillant à la santé de son mari.
De plus, ses élèves et fidèles admirateurs continuent de lui rendre visite régulièrement. Ils partagent leur excitation et leur respect pour l’œuvre du maître, soulageant quelque peu la peine que lui infligent ses douleurs physiques. Ce soutien moral lui permet de conserver une certaine lucidité et la force nécessaire pour achever ses travaux.
Les préparatifs de sa dernière demeure
Conscient de la précarité de sa condition, Nostradamus se prépare méticuleusement pour son décès. Il rédige son testament en 1566, s’assurant que sa famille soit bien protégée et que ses biens soient justement répartis. Il manifeste une grande attention aux détails, trait caractéristique de l’homme qu’il est.
Il exprime également le souhait d’être inhumé dans l’église des Cordeliers de Salon-de-Provence, reflétant son attachement à sa ville d’adoption. Au sein de cette église, il commande une tombe honorable, cherchant à reposer en paix au cœur de la communauté qu’il a servie et aimée.
Le décès de Nostradamus
Le 1er juillet 1566, Nostradamus ressent une aggravation de son état. En homme prévoyant, il annonce à son secrétaire, Jean de Chavigny, qu’il ne survivra pas à la nuit. Sa prédiction se réalise, et il décède paisiblement dans son lit, à l’âge de 62 ans, le 2 juillet 1566.
Sa mort provoque une grande émotion à Salon-de-Provence et au-delà. Les nouvelles de son décès se répandent rapidement, et ses fidèles se rassemblent pour lui rendre un dernier hommage. La cérémonie funéraire est empreinte de solennité et de respect, en accord avec l’importance de l’homme et de l’héritage qu’il laisse.
L’héritage immédiat
L’œuvre de Nostradamus, bien qu’achevée dans des conditions difficiles, laisse une empreinte durable sur ses contemporains et les générations futures. Les membres de sa famille et ses disciples commencent rapidement à préserver et propager ses écrits. Ils s’assurent que les prophéties continuent de circuler et d’être étudiées.
Même après sa mort, ses contemporains continuent de valoriser ses prédictions. Ils y cherchent des réponses aux questions pressantes de leur époque. L’influence de son travail transcende les frontières de son temps, manifestant une clairvoyance remarquable et une sagesse intemporelle.
La postérité de Nostradamus
Les dernières années de Nostradamus sont marquées par la douleur et la détermination. Son décès, bien qu’attendu par son entourage proche, marque la fin d’une époque mais aussi le début d’une longue postérité. La pérennité de ses écrits et la fascination qu’ils suscitent témoignent de l’impact profond qu’il a eu.
La légende de Nostradamus, alimentée par ses paupières closes sur un monde qu’il a voyagé par l’esprit, continue de croître, inspirant et intriguant ceux qui cherchent à comprendre le mystère du futur à travers les révélations d’un homme qui y a consacré sa vie.